Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Gilles Martin, dans Partir, gueuler, ou subir ?
Ainsi, dans les organisations où cette loyauté n'a pas été développée, les meilleurs éléments, ceux qui sont très exigeants, et qui perçoivent les défauts ou défaillances en premier, sont les premiers à faire défection. Si bien que pour mener les changements et les transformations, il reste dans l'organisation les médiocres et ceux qui la ferment. Pas facile de mener de grands projets de changement avec une troupe pareille ! C'est pourquoi il est important de développer la loyauté, et d'encourager la prise de parole à tous les niveaux, pour mener les programmes de transformation. A l'inverse de ce que pensent les chefs qui veulent toujours avoir raison.
- Olivier Bouba-Olga, dans Le modèle exit-voice appliqué au parti socialiste
En règle générale, on peut considérer que pour les cadres d’un parti, faire de l’exit est particulièrement coûteux : ils ont dû investir pendant de longues années pour monter progressivement dans la hiérarchie d’une organisation qui dispose d’une puissance de frappe non négligeable pour atteindre à plus ou moins long terme l’objectif poursuivi par ces individus : obtenir le pouvoir. En France, on a depuis de longues années grosso modo deux partis qui trustent l’essentiel des postes, le PS et l’UMP, quitter l’un de ces partis pour s’aventurer dans une organisation moins bien implantée (NPA, Modem, …) n’est donc pas le meilleur moyen de décrocher rapidement un poste. A moins de ne plus avoir guère d'espoir en interne (Mélenchon?). Jusqu’à récemment en tout cas, car depuis quelques temps, cela n’a échappé à personne, notre Président de la République a déployé une stratégie pas inintéressante pour faciliter l’exit de certains ténors du parti socialiste, en leur proposant de redéployer l’investissement effectué au PS au sein de l’UMP (Eric Besson) ou du gouvernement (Kouchner)… Et ça marche plutôt bien… Avec sans doute des effets en retour : d’autres ténors, non encore partis du parti, (si j'ose dire) peuvent en effet agiter une menace devenue crédible (“si vous ne répondez pas à mes demandes, je cours au gouvernement!”) pour obtenir plus que ce qu’ils pouvaient espérer auparavant (Jack Lang?).
- Siolgnal, dans « Exit, voice and loyalty », abstention et « populisme »
Partir, prendre la parole ou être loyal, voilà les alternatives en régime démocratique réel. Ce trio de réactions possibles à la situation des citoyens et des gens dans un univers socio économique et politique donné peut nous aider à expliquer les phénomènes d’abstention électorale (plus votes blancs et nuls), la montée des révoltes sociales, muettes ou actives, la progression des partis démagogiques et les attitudes des classes sociales vis-à-vis de la politique en démocrassie libérale. En anglais, c’est le titre d’un livre célèbre et génial d’Albert O. Hirschmann. Dans le système libéralo-capitaliste actuel (SLC), voté et cogéré par les politicards élus, qu’ils soient de droite ou de « gôche », qui a intérêt à être loyal, à l’aider, à le conforter, à réélire des tenants de son extension à un pays comme la France, à sa propagation dans le monde entier ? Qui vote pour son maintien, qui soutient les politicards qui l’aide à se renforcer? La réponse a été implicitement donnée par le « think tank » socialo Terra Nova qui avait proposé au PS de « changer de peuple » ainsi que l’avait dit Bertold Brecht: au lieu du populo ouvrier crasseux, « sans-dents », tas de « moins que rien » et « d’illettrés », raciste, réactionnaire, votant FN, attaché à ses privilèges ou « acquis » (lire les bouquins de Walter de Closets), sans qualification, inapte à la « concurrence libre et non faussée le PS devait attirer les « bobos », les artistes, les communautés gays, les immigrés (marche des Beurs, touche pas à mon pote) tous à la recherche d’évolutions sociétales permettant le règne de la liberté de tout faire, le primat de l’individu, l’idéologie droitdel’hommiste.
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