Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Perrick, dans Des livres, septième série
Un livre économique qui reste valable pas loin de 20 ans plus tard : tel est le tour de force réussi par l'anthropologue. La clé d'explication qu'il met en lumière - les différents types familiaux - permet de déchiffrer les différences de capitalisme : la version anglo-saxonne, d'une part, avec l'attention portée sur le court terme et privilégiant la consommation sur la production, et d'autre part le capitalisme intégré, présentant les traits inverses et dominant en Allemagne, au Japon ou en Corée. Si cette thèse féconde reste centrale, l'ouvrage regorge de pépites. Après la constatation de la baisse du nombre de scientifiques produits par les universités outre-atlantiques, il écrit que le nouveau système technique défini par la numérisation informatique pourrait ouvrir une voie nouvelle de développement, non pas brillante, comme le suggèrent les fous de l'Internet et du téléphone portable, mais au contraire adaptée à la médiocrité intellectuelle de l'époque, à la stagnation du niveau culturel. Un peu plus loin, les lecteurs réguliers du GEAB y trouveront aussi du réconfort : La croissance des Etats-Unis, c'est l'émergence d'un nouveau type de puissance : une Amérique qui n'a plus la capacité de tirer le monde vers l'avant mais qui peut interdire à la planète d'oublier son existence. Et les déçus de la Troïka, en Grèce et ailleurs, puiseront de l'eau pour leur moulin : "le retour progressif à l'aveuglement des années 30, avec cette ré-émergence des politiques de diminution de la dépense publique qui aggravent le retard structurel de la consommation, est un phénomène stupéfiant pour qui s'intéresse à l'histoire des idées".
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