Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Perrick, dans Des livres, septième série
Dommage que la traduction nuise aux propos : la recherche documentaire de ce livre est fouillée, l'analyse précise et les rappels historiques intéressants. Ainsi le mythe de la stratégie huan est dépoussiéré à l'aune des rivalités italiennes de la Renaissance. Par ailleurs le "droit" à la puissance - que les chinois s'auto-attribue - trouve un écho particulier avec l'Allemagne des années 1890. Reste que l'avenir nous dira si cette grande puissance réussira à contrecarrer ses élans impérialistes pour continuer sur une voix apaisée; puisque dans le cas contraire il lui restera le chemin de la force dominante (dans le meilleur des cas, en inspirant crainte et respect, ce qu'aura réussi les Etats-Unis depuis 1917 par exemple) ou de la force belliqueuse (dans le pire, en liguant contre elle tous ses voisins, ce qu'aura réussi l'Allemagne en 1914 ou la France un siècle plus tôt).
- Bertrand Venard, dans Vous consultez Edward Luttwak (2012). La montée en puissance de la Chine et la logique de la stratégie.
La thèse principale d’Edward Luttwak est donc double : 1/ Préconiser une stratégie paradoxale (car étrangère à une logique linéaire ordinaire) pour la stratégie internationale de la Chine : continuer son développement économique sans accélérer son développement militaire. 2/ Préconiser une stratégie géoéconomique pour les Etats-Unis consistant à utiliser l’arme économique face à la menace chinoise. Luttwak pense ainsi que l’économique domine le politique dans le champ des relations internationales.
- Laurent Ballouhey , dans La Montée en puissance de la Chine et la logique de la stratégie
Spécialiste américain de stratégie et de géopolitique, connu pour ses travaux sur les empires byzantin et romain, Edward Luttwak concentre ici son attention sur le monde asiatique en général et sur la Chine contemporaine en particulier. S’il juge légitimes les ambitions stratégiques des dirigeants chinois, il met néanmoins en garde contre une marche ascendante aveugle : « Une croissance économique très forte et une augmentation aussi rapide de la puissance militaire dont elle est la conséquence ne peuvent coexister ni même perdurer. »
- Glen Carrig, dans La Montée en puissance de la Chine et la logique de la stratégie
Au final, l’ouvrage d’Edward Luttwak est essentiel à qui veut mieux comprendre l’empire du milieu et sa montée en puissance. Il permet d’appréhender les ressorts de la pensée stratégique chinoise, mais aussi américaine. En effet, la seconde partie de l’ouvrage se concentre sur les alliés que les Etats-Unis pourraient gagner à leur cause : nulle part il n’est fait mention à l’Union européenne. La perte d’influence européenne dans les affaires internationales est patente : à défaut d’avoir pu régler une crise née de la spéculation des banques américaines, les Etats-Unis ont mis l’Europe sur la touche en incitant les spéculateurs à concentrer leur action sur la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Plus ancienne et plus efficace qu’une stratégie censée s’imposer au politique (comme l’affirme l’auteur), ce sont les résultats de la logique des vases communicantes qui sont aujourd’hui à l’œuvre.
- Alice Ekman, dans La montée en puissance de la Chine et la logique de la stratégie
Connu pour ses analyses stratégiques sur le temps long (de l’Empire romain à byzantin, jusqu’aux évolutions de la politique étrangère américaine), Edward N. Luttwak s’intéresse aujourd’hui à la montée en puissance économique, militaire et diplomatique de la Chine, et aux réactions qu’elle engendre de la part des voisins asiatiques. L’intérêt principal de cet essai est qu’il pose la question des conséquences – parfois involontaires – d’un positionnement chinois plus offensif dans la région Asie-Pacifique. Dans ces réflexions stratégiques précédentes, Luttwak rappelait que toute action peut entraîner une réaction qui en modifie les effets attendus, et qu’il n’est pas certain que la recherche de puissance et les signes d’agressivité ou de provocation favorisent la soumission chez les adversaires, mais qu’à l’inverse, elles peuvent entraîner une résistance accrue. Dans son dernier livre, l’auteur applique précisément ce raisonnement au cas chinois.
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