Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Jean-Clet Martin, dans Prolégomènes aux 'modes d'existence' de Bruno Latour
Le concept de mode n’est plus tout à fait usuel. Avant même sa reprise par Latour, il s’agit d’un concept de Spinoza auquel Deleuze, après Souriau, redonne accès. Un mode n’est pas une abstraction et requiert tout un champ en lequel il inaugure une certaine gravité. Je ne peux pas en parler en général -ou à part- sans tenir compte de la force qu’il indure ou permet de qualifier. Voici pourquoi il n’y a pas de substance pour Spinoza sans modes, sans modifications, sans modulations de puissance. Parler d’un être hors l’actualisation à laquelle il se frotte en rencontrant d’autres êtres, c’est en rester à des idées imaginaires nommées métaphysiques.
- Ruxandra Stoicescu, dans En guise d’introduction
Sur ce principe cet ouvrage croise L’enquête sur les modes d’existence, de Bruno Latour. tools-reportŒuvre magistrale qui parle des divers modes d’existence contemporains (la science, la loi, la politique, la religion etc. …), le livre souligne la réalité profonde des réseaux humains et des multiples et concordantes réalités qui ne sont pas séparées l’une de l’autre, malgré la prétention de la mentalité « moderne » au contraire. Ceci a un impact crucial sur la question de l’environnement, qui ne peut être vue comme séparée du reste de nos modes d’existence.
- Yannick Rumpala, dans Lost in Speculation
L’impression est en effet celle d’une espèce de long exercice intellectuel dans un univers à part. Nombreux sont ainsi les moments où l’on avance dans la lecture en se demandant où l’auteur veut en venir. D’autant qu’on ne peut pas dire qu’un gros effort soit fait pour définir ou expliciter les notions et termes utilisés. Certes, il s’agit d’une enquête sur des « modes d’existence », dont on peut à la limite convenir qu’elle soit sans a priori ontologique, mais est-ce pour autant qu’il ne faille rien définir ou situer dans un espace intellectuel (potentiellement controversé, comme l’auteur, promoteur de « cartographies des controverses », est bien placé pour le savoir) ? Quand Bruno Latour donne l’apparence de critiquer des positions, le lecteur est bien embêté pour savoir à qui ou à quoi il se réfère, ce qui est d’autant plus gênant lorsqu’on est amené à se demander si les supposés porteurs de ces positions existent vraiment.
- Arnaud Bailly, dans Notes sur 'Enquête sur les modes d'existence'
Double-clic: L’accès sans médiations Double-clic [DC] c’est le mauvais génie qui fait disparaître les transformations, qui, une fois les chaînes de références déployées, saute directement d’une extrémité à l’autre en rendant opaque, incongru, l’ensemble du réseau. C’est l’illusion de l’accès aux choses sans médiation.
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