Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Perrick, dans Huit bouquins lus, la dix-huitième vague
En utilisant des concepts issus de la psychanalyse freudienne, il décortique non pas les bases mathématico-logiques mais les « affects » nécessaires à un système qui passerait le test de Turing. Un essai convaincant qui sait utiliser les trésors de l’érudition médiévale et ceux de la théorie des graphes pour tenter d’éclairer le ténébreux miracle de notre système cognitif.
- Jean-Luce Morlie, dans Un déjeuner sur l'herbe avec Paul Jorion
Pour avancer dans cette direction, P. Jorion nous a offert la modélisation du fonctionnement du réseau mnésique, avec lequel chacun de nous formule des suites de sons en direction de ses congénères. Chaque petit d'homme apprend le lexique du groupe humain auquel il appartient, au fur et à mesure que s'organisent dans son cerveau l'équilibration des affects par lesquels lui sont transmis les usages de chaque mot. Ainsi se constitue, en chacun de nous, le réseau mnésique qui lui est propre, et qu'il transmettra à son tour, enrichi, parfois, de nouveaux chaînages réussis, parce que poussés au jour par l'idiosyncrasie de sa dynamique affective, tout en ayant la pertinence, ou la chance, de rencontrer le sentiment général du groupe ou d'une partie du groupe, ou bien seront-ils refusés. Dans ce dernier cas, cette petite constellation d'affects voyageuse, se transmettra plus inconsciemment encore, à la succession, des générations, le plus souvent de sa lignée, jusqu'à sa réapparition.
- Juliette Wolf, dans Principes des systèmes intelligents évolutifs ; néoténie des machines apprenantes ; de l’affect-mémoire à l’auto-génération du code par modélisation biologique
« Effet d’intelligence »[5], car Jorion ne se demande pas ce qu’est l’intelligence, il ne cherche pas à en fournir une définition achevée ni à en dégager une essentialité, mais plutôt à repérer ce qui dans le réel est tenu par les humains pour de l’intelligence, ce qui fait impression d’intelligence. C’est donc du point de vue du vécu humain, du point de vue phénoménal et immanent pourrait-on dire qu’il aborde le problème. En procédant ainsi, il se demande quelles conditions doivent être remplies par les systèmes machines inorganiques dans leurs opérations internes pour que les humains puissent dire une fois placés devant: – cet ordinateur est intelligent, il pense, son intelligence est semblable à la mienne. Et nous verrons que dans les principes qu’il a dégagés pour parvenir à cet effet de similarité, certains sont devenus par la suite, les principes fondamentaux des branches filles des systèmes intelligents « princeps », et dont toutes ont la particularité de s’éloigner – à des degrés divers- des systèmes experts, pour être des systèmes auto-apprenants ou encore évolutionnaires.
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