Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Opium, dans Ainsi soit-elle...
Il y a longtemps que j'avais envie de vous parler ici de Benoîte Groult, de la faire découvrir aux plus jeunes peut-être ! Son livre "Ainsi soit-elle" a été pour moi une source de découverte et de réflexion à la fin des années 70 après que ma professeure de français nous ait parlé des soeurs Groult et du féminisme alors en pleine ébullition. On ne peut que constater qu'il est toujours d'actualité.
- Bruno Rigolt, dans La citation de la semaine… Benoîte Groult…
Le plus inquiétant est que l’on se soit accommodé de cette folie ordinaire : « Une femme meurt tous les trois jours du fait de violences conjugales » rappellent quotidiennement entre deux publicités des spots télévisés : c’en est presque devenu banal… Et c’est la raison pour laquelle je vous invite à lire Ainsi soit-elle. Dans cet ouvrage, Benoîte Groult « analyse en effet « l’infini servage » de la femme, sa dégradation physique et morale, […] il fait le procès des Hommes avec un humour acide. Mais Benoîte Groult sait aussi transmettre son émotion » : évocations poétiques de la Bretagne natale, retour sur l’enfance, moments de complicité entre femmes… Plus fondamentalement, cet essai militant vous amènera à réfléchir avec lucidité et courage sur vos propres comportements : si le féminisme, particulièrement dans la décennie 70, a permis l’émergence d’un nouveau regard moral sur le monde, le désintérêt aujourd’hui des hommes (et des femmes) pour cette cause est peut-être prémonitoire : la mort des femmes est toujours la mort du monde quelque part…
- Hypathia, dans Ainsi soit-elle - RIP Benoîte Groult
Ainsi soit-elle fait l'inventaire des torts causés aux femmes depuis le début du patriarcat (autant dire depuis la nuit des temps), des injustices infligées par les sociétés humaines à la moitié de leur population, à travers citations littéraires, description de traditions inamovibles, et une solide documentation basée sur des exemples tirés de la vie de tous les jours. Benoîte Groult y dénonce pour la première fois publiquement la pratique de l'excision. Ce livre est évidemment plus facile à lire que Le deuxième sexe, et même s'il comporte quelques anachronismes puisqu'il a 40 ans, il tient toujours la route et permet de se forger une conscience politique féministe, puisque contrairement à la pensée répandue que les femmes auraient tout gagné, le féminisme n'est pas un combat d'arrière-garde.
- Florence Clerfeuille, dans Ainsi soit-elle
Le livre de Benoîte Groult est très documenté et la liste qu’elle fait de tous les mauvais traitements infligés aux femmes au cours de l’histoire a de quoi faire frémir. Ce n’est pas une liste, c’est une litanie ! Allant de l’horreur la plus sanglante (l’infibulation pratiquée par certains peuples africains) au mépris le plus joliment emballé : « Le destin de la femme doit rester ce qu’il est : dans la jeunesse celui d’une délicieuse et adorable chose ; dans l’âge mûr celui d’une épouse aimée. » La sentence est de Freud. Freud dont toute la philosophie repose sur une certitude : l’absence de pénis rend les femmes castratrices. Comme le dit avec humour l’auteure : « Dans toute cette affaire, l’obsédé du pénis, n’est-ce pas Freud ? » En fait de castration, ce sont surtout les femmes, de tout temps, qui ont été visées. L’ablation du clitoris, cet organe d’autant plus inutile et dangereux qu’il est source de plaisir féminin, a été (est toujours) largement répandue.
- Perrick, dans Des livres, douzième série
Le 20/07/2016, j'avais évoqué rapidement un livre "plus intéressant" sur la condition féminine : c'est donc celui-ci ! Avec une pointe d'humour et beaucoup de panache, Benoîte Groult faisait le point en 1975 sur la condition des femmes en France et un peu plus loin (à la fois géographiquement et historiquement). Et si les choses bougent, elles bougent lentement : les exemples récents sont encore criants; et pour ceux qui pensent qu'on a fait bien du chemin depuis, un petit rappel : On voit bien que ces hommes vivent comme une provocation le fait que leur femme puisse leur demander une participation aux tâches de la maison. Ils sont allés à l’école mais aucune institution n’a réussi à leur donner la moindre éducation en ce domaine. Certaines n’ont même fait qu’empirer les choses. S’il s’agit de militaires, d’hommes du bâtiment ou de la police, tous les métiers très masculins où il n’existe pratiquement pas de contacts avec des femmes, les stéréotypes sont renforcés. (extrait d'un article sur la prise en charge des agresseurs)...
- Michaela, dans Ainsi soit-elle (Benoîte Groult)
Grâce à ce livre, j’ai compris que le féminisme était un mouvement bien plus délicat et bien plus beau que ce qu’il n’y parait. C’est un mouvement noble qui concerne toutes les femmes sans exception car il lutte pour leurs droits et pour leur bien-être même si certaines préfèrent s’en désolidariser. « Il faut nous mettre à compter sur nous-même et d’abord cesser d’avoir peur du mot féministe auquel on a habilement réussi à donner une nuance si péjorative que personne n’ose plus se poser en défenseur des femmes sous peine de mériter cette étiquette » (p. 170-171)… Après avoir lue Ainsi soit-elle, je n’ai eu qu’une seule envie: crier haut et fort que le féminisme est mon combat ainsi que celui de toutes les femmes. Alors oui, le mot fait peur, mais ça n’a aucune importance: je suis féministe… et je l’assume.
- Accalia, dans Ainsi soit-elle – Benoîte Groult
Et je me suis rendue compte qu’elle avait tout à fait raison. Toutes ces petites phrases, où quand on les fait remarquer on se prend la réflexions « ohh mais c’est une blague, ça va, t’as pas d’humour hein » ou pire « ah ces féministes, elles sont trop dans le détail, faut se calmer un peu » n’améliore en rien le climat et l’ambiance. Si on veut changer les choses en profondeur sur l’égalité homme/ femme, il faut d’abord changer les mentalités. Et ça, c’est le plus difficile. Surtout qu’il ne s’agit pas seulement de changer la mentalité des hommes, mais aussi celles des femmes. Très souvent (et elle la première), on est tellement habitué à ces traitements de la part des hommes, qu’on ne pense même plus à se révolter et à vouloir autre chose. Le chapitre où elle évoque ce sujet est très intéressant également, même si j’en parle assez mal.
- Françoise Simpère, dans Chère Benoîte Groult
Je suis féministe et le resterai toujours. Il suffit de voir la fureur de certains hommes pourtant éduqués lorsque je leur lis des extraits de votre livre : « Cette mâle assurance » recueil de perles machistes énoncées par d’éminents poètes, scientifiques, philosophes, journalistes… à travers les siècles, pour comprendre combien nous sommes loin d’être sorties de l’auberge phallocratique. Ils sont en fureur non pas contre leurs semblables, mais contre moi, qu’ils soupçonnent d’être « en guerre contre les hommes ». Guerre, ô que non ! Là encore, Benoîte, vous avez fait beaucoup en montrant qu’on peut être viscéralement féministe et aimer tout aussi viscéralement les hommes.
- Kalista, dans Ainsi soit-elle, Benoîte Groult
J'ai souri, j'ai jubilé, j'ai tremblé. Et surtout, j'ai été secouée de constater que ces mots, écrits il y a plus de trente ans, sont toujours terriblement d'actualité. Je ne ferai ici ni résumé, ni analyse. Je ne peux que vous dire de le lire, parce que ça fait du bien, parce que c'est un livre nécessaire. Il ne convaincra sans doute pas un détracteur du féminisme, mais il soulage et blesse à la fois.
Vous pouvez acheter ce livre dans les boutiques suivantes :