À quoi bon penser à l’heure où se profile à l’horizon la menace du remplacement de l’homme apprenti-sorcier par le robot, son héritier ?
Paul Jorion a acquis sa réputation internationale en prévoyant la crise financière de 2008 et en étant conforté par les faits. Sa formation d’anthropologue et de sociologue, combinée à son goût pour les mathématiques et l’informatique, l’a conduit à jouer un rôle pionnier en anthropologie économique, en intelligence artificielle et en finance. Ses mises en garde sur le danger d’un effondrement mettent en accusation les choix politiques inconséquents débouchant sur un risque de collapse généralisé.
Esprit libre et érudit, ignorant les approches disciplinaires « en silo », Paul Jorion enrichit les outils de la pensée. Avec Franck Cormerais et Jacques Athanase Gilbert, il revient sur son parcours et sa démarche pour démontrer que seule une anthropologie radicale mobilisant la totalité du savoir que le genre humain a acquis sur son identité profonde est à même de prévenir est à même de prévenir son extinction.
Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Anti-K, dans « À quoi bon penser à l’heure du grand collapse ? », dans toutes les bonnes librairies
Nous avons suivi à quelques unEs Paul Jorion dès le début de son aventure dans la blogosphère et les médias pour présenter une critique radicale de la crise du capitalisme à partir d’autres considérations que les nôtres et qui, pour cette raison, nous intéressait fortement. Au plus fort de la crise, la position des marxistes était très en vue, la démonstration de la justesse de notre analyse nous laissait penser que les rangs des intellectuelLEs anti-capitalistes allaient grossir naturellement, que nous pourrions tendre facilement des passerelles avec touTEs ces économistes en perte de repères pour avoir dit tant d’âneries. On voit le résultat aujourd’hui, très en deçà de nos espérances car beaucoup sont restéEs scotchéEs sur la marche de l »anti-libéralisme ou pire encore. En ce qui concerne Paul Jorion, ce n’est pas le cas, il poursuit sur un chemin parallèle une critique du capitalisme sans concessions, il méritait bien notre reconnaissance, dix années après, il appelait à voter Poutou !
- Frédéric Chambe, dans Papa, c'est quand l'effondrement ? 1/2
Paul Jorion est plus lucide, plus réaliste et plus rationnel : La Crise du capitalisme américain, écrit en 2004-2005, où il annonçait, entre autres, la crise des « subprimes », est sorti en janvier 2007, trop tard pour servir à qui que ce soit pour parer la menace. Aurait-il permis d’empêcher la crise si un éditeur courageux et conscient avait osé le publier aussitôt écrit ? La conclusion que l'auteur tire aujourd’hui ("Le temps qu'il fait", 1 décembre 2017) de sa débauche d’activités pendant tant d’années pour expliquer l’urgence, avertir les responsables et mobiliser les foules laisse à penser que lui-même n'y croit guère, avec raison selon moi (« J'ai fait ce que j'ai pu », dit-il, comme quoi même les gens spécialement doués ne peuvent que ce qu'ils peuvent). C'est sans doute pourquoi, lassé de rompre des lances contre les moulins à vent, il a décidé de passer le relais de l’action à des bonnes volontés neuves et encore fraîches. Paul Jorion, fatigué, raccroche les gants, pour consacrer sa belle intelligence à des tâches plus personnelles et plus gratifiantes. C’est regrettable, mais on le comprend : militant, ce n'est vraiment pas un métier. Heureusement.
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