Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Equipe Scripto, dans Qu'est-ce que l'Occident ? (P. Nemo)
C’est donc fort logiquement que le réel vient, aujourd’hui, pulvériser littéralement la présentation que Nemo fait de la « démocratie libérale », aboutissement selon lui de l’expérience occidentale. A l’heure où, de plan de sauvetage en plan de sauvetage, les banques opèrent une concentration du capital (et donc du pouvoir) sans précédent historique, il est franchement comique de lire, sous la plume d’un « philosophe libéral » que notre système assure l’appropriation du pouvoir par la volonté générale des citoyens. En réalité, nous avons la preuve tangible, avec la crise actuelle, que le projet « démocratique libéral » ne peut, en dernière analyse, que se retourner en fascisme – voilà bien de quoi il s’agit. En conclusion, disons simplement qu’il est temps de dire ce qu’est vraiment l’Occident – une civilisation de la liberté, certes, mais aussi de la critique, c'est-à-dire, étymologiquement, du jugement. Si nous combattons, combattons le bon combat. Ce n’est pas celui de Philippe Nemo.
- Ibarrategui, dans Qu'est ce que l'Occident ?, de Philippe Nemo (2004)
Selon Nemo, les nations d'Europe occidentale ont connu cinq grandes révolutions, cinq étapes qui ont marqué leur évolution et ont fait d'elles les composantes d'une entité spécifique au regard des autres régions du monde. Ce sont ces cinq apports qui permirent le "miracle" qui transforma la péninsule du vaste continent asiatique en modèle dominant la planète et la modelant au gré de ses conquêtes.
- Thibaut Gress, dans Philippe Nemo : Qu’est-ce que l’Occident ?
Dans un petit ouvrage, bref et dense à la fois, Philippe Nemo a tenté de définir ce que pouvait être l’Occident, d’une manière telle que l’histoire en pût déployer le concept ; mieux encore, il semble que l’Occident ne soit rien d’autre que la somme de ses moments, chacun assurant le rôle de condition de possibilité à l’égard du suivant, et que le concept ne soit finalement autre que la totalité des cinq moments proposés. Par-là même, l’Occident ne serait pas susceptible de recevoir une définition univoque mais se définirait bien plutôt par la succession de ses accomplissements théologico-politiques, dont la démocratie libérale serait l’aboutissement logique.
- Damien Theillier, dans Qu’est-ce que l’Occident ?
Le marxisme et les sciences humaines ont récusé en bloc tout cet héritage stigmatisé comme « idéaliste » ou « bourgeois ». Au moment de la décolonisation, par ailleurs, la revendication de son identité par l’Europe a été sévèrement critiquée comme « ethnocentrisme ». Le livre de P. Némo remet les idées en place. A ce titre, il faut le rapprocher d’un autre livre qui date déjà de quelques années (1992) mais qu’il est bon de connaître : Rémi BRAGUE, Europe : la voie romaine.
- Perrick, dans Sixième vague de huit bouquins lus
C'est une réflexion historique sur les points de passage structurants de l'Occident que propose ce spécialiste du libéralisme (et de Friedrich Hayek en particulier abondamment cité dans cet ouvrage) : un ramassé percutant de notre culture intime - celle que nous partageons, nous Européens, avec les Américains du Nord et de l'Australie / Nouvelle-Zélande - et qui devrait nous rassembler. Pour en être il eut fallu passer par l'apparition de la Cité grecque, l'émergence du Droit romain, l'eschatologie biblique, la révolution papale et l'état de droit. Au-delà de la prouesse intellectuelle (réussir à rendre convaincants cet enchaînement de noeuds historiques) j'y ai redécouvert l'importance d'une notion souvent oublié en politique : celle de "systémique" (j'imagine que j'y reviendrai).
- Lomig Unger, dans Qu’est-ce que l’Occident ?
Nemo explique que le propre de l’Occident serait d’avoir été modelé par tous ces cinq miracles, et par aucun autre. Philippe Nemo termine en posant la question centrale de l’universalité de l’Occident, puis en proposant une Union Occidentale. J’ai adoré la lecture de ce livre : simple, synthétique au possible (130 pages), magistral dans l’enchaînement des idées et des concepts. Les passages sur la construction du droit romain, ou sur la révolution Papale étaient particulièrement instructifs pour moi (car inconnus auparavant). Il conclut en expliquant que le meilleur moyen pour que les cultures, les civilisations différentes puissent se parler entre elles, et que ce dialogue puisse déboucher, et être mené en vérité, il faut que chacun y soit authentiquement lui-même. Son livre participe à faire émerger, superbement et simplement, ce « soi-même » essentiel des occidentaux.
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