Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Catherine Portevin, dans Conjurer la peur. Sienne, 1338 - essai sur la force politique des images
Le voyage est éblouissant, comme le sont aussi la plume de Boucheron et la mise en page du livre. On en sort étourdi d’érudition, émerveillé d’images qu’on n’avait au fond jamais vues, ému, enfin, par tant de vie. Pour Patrick Boucheron, à n’en pas douter, le voyage n’est pas fini. Déjà, la fresque de Sienne lui manque…
- Sylvestre Huet , dans Sienne, Boucheron, Hollande et Lorenzetti
Il est impossible d’exagérer la qualité de l’ouvrage. Patrick Boucheron, qui a cultivé une véritable «obsession» pour cette œuvre archiconnue et archicommentée, offre à la lecture et la contemplation —la peinture y est minutieusement reproduite à différentes échelles— un texte digne des plus grands médiévistes de l’école française. Et rédigée d’une plume qui, à l’égal de celle de Georges Duby, ravira les amoureux de cette langue lorsqu’elle utilise ses nuances et délicatesses de formes pour mieux exprimer les profondeurs de l’analyse historique et de la pensée, ou préciser la description des choses et des faits.
- Philippe Cibois, dans Conjurer la peur : Sienne, 1338. Essai sur la force politique des images
Ce que montre le livre « Conjurer la peur », c’est qu’il s’agit bien de cela : la peur en question est à la fois la peur des conflits internes à la cité, des discordes, des luttes de faction qui conduisent à la guerre civile. Mais c’est en même temps la peur devant la solution classique alors de ces guerres civiles qui est de reconnaitre le pouvoir pacificateur d’un seigneur qui peut être l’Empereur, un seigneur laïc ou un évêque.
- René Merle, dans Sienne, 1338 : 'Conjurer la peur'
En nous livrant un long et minutieux déchiffrement de la Fresque dite "du Bon gouvernement" (qui court donc sur trois murs de la sala della Pace, Palazzo publico, Sienne), et des conditions d’urgence dans laquelle elle a été peinte par Ambrogio Lorenzetti en 1338, non seulement Patrick Boucheron, spécialiste du moyen-âge italien, rend le regard au touriste pressé que nous avons pu être. Mais, en redonnant à la fresque le sens qu’elle a pu avoir en son temps (le gouvernement communal menacé par l'avènement de Seigneurie), il nous fait prendre la mesure des périls obscurs, mais imminents, qui couvent au sein de l'esprit public, celui de nos prédécesseurs, et le nôtre aussi, au premier chef. Une érudition impressionnante est mise au service d'une aventure humaine, - celle de Boucheron habité par cette fresque et par cette ville, dont la violence civile insensée s'exprime aujourd'hui dans le spasme du Pallio.
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