Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Perrick Penet-Avez, dans De la division de la souveraineté comme antidote aux transactions de déclin économique
Jane Jacobs propose un chemin radical et totalement utopique pour renouer avec des formes d'épanouissement économique : diviser les économies nationales qui étouffent les échanges fructueux entre villes et forcent ce qu'elle appelle les transactions de déclin (à commencer par les subventions obligatoires) pour laisser à ces dernières la gestion de leur développement (à commencer par leur propre monnaie, considérée en particulier comme un régulateur économique automatique : les Français avec leurs dévaluations successives en connaissent quelque chose).
- Perrick Penet-Avez, dans Lille, une capitale qui gagne quand elle joue dans sa catégorie et qui n'obtiendra pas l'AEM
Dans son essai Cities and the Wealth of Nations (encore lui), Jane Jacobs montre bien comment les villes doivent se bagarrer, se jauger, se confronter et se frotter avec d’autres villes de taille similaire pour se développer économiquement : se limiter à commercer avec des villes plus riches et plus développées est fatal pour les villes en retrait, car ce commerce n'est qu'un tremplin pour s'engager dans un autre type de commerce interurbain : le commerce avec les villes dans les mêmes conditions et au même stade de développement qu'elles-mêmes. Cela signifie que les villes en retrait doivent commercer le plus fortement avec d'autres villes en retrait. Autrement, le fossé entre ce qu’elles importent et ce qu’elles peuvent remplacer par leur propre production est trop grand pour être comblé.
- Perrick Penet-Avez, dans Huit bouquins lus, la treizième vague
Pour le fan que je suis devenu, ce livre a fait son office : très bien écrit, il se permet d'égratigner des grands penseurs classiques de l'économie avec brio. On y retrouve ses grands concepts économiques : la croissance par le remplacement des importations (pour permettre la montée en gamme), l'importance des échanges entre villes de même niveau (ou pourquoi Lille, Lyon, Nantes ou Marseille doivent se comparer entre elles et pas avec Paris), l'impossibilité de "sauter" des étapes sur l'échelle du développement économique (sous peine de perdre de précieux capitaux avec des usines que personne ne peut faire tourner localement), l'incapacité de la macro-économie de compter (et donc de réfléchir) en deçà de l'échelle nationale, la puissance de la curiosité esthétique et récréative (ou Taïwan, de l'agriculture - 1950 - aux composants hi-tech - 2000 - en passant par les jeux électroniques - 1980), etc... Tous les citer vous priverait d'une bonne lecture, je m'arrête là.
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