Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Léon Mazzella di Bosco, dans Haro sur les passions tristes!
Gilles Deleuze, dont le Spinoza Philosophie pratique (Minuit) constitue, à mes yeux, un complément d'objet direct précieux de cette oeuvre, résume clairement la question des passions tristes, qui pourrissent la vie de l'être humain, quelle que soit sa confession, ou obédiance, soumission, adhésion... Depuis la naissance du premier monothéisme. Depuis l'invention du Politique. Depuis que le pouvoir existe. Donc, depuis longtemps, etc.
- Pierre Guerrini, dans Contre tous les poisons des « mauvaises rencontres »
Je relis, écrivait-elle, le très beau Spinoza de Gilles Deleuze et dès le début je trouve de quoi me nourrir, de quoi lutter contre tous les poisons des « mauvaises rencontres » : « Le reproche que Hegel fera à Spinoza d'avoir ignoré le négatif et sa puissance, c'est la gloire et l'innocence de Spinoza, sa découverte propre... L'excommunication, la guerre, la tyrannie, la réaction, les hommes qui luttent pour leur esclavage comme si c'était leur liberté, forment le monde du négatif où vivait Spinoza; l'assassinat des frères de Witt est pour lui exemplaire. Ultimi barbarorum. Toutes les manières d'humilier et de briser la vie, tout le négatif ont pour lui deux sources, l'une tournée vers le dehors et l'autre vers le dedans, ressentiment et mauvaise conscience, haine et culpabilité. « La haine et le remords, les deux ennemis fondamentaux du genre humain ».
- Perrick, dans Des livres, onzième série
Dur dur de comprendre plus qu'un paragraphe par ici et un par là. C'est dense, technique et très philosophique. Et même si je me suis accroché pour aller jusqu'au bout, j'ai l'impression d'être passé à côté : les lettres, mots et phrases ne sont pas suffisants, il me manque un bagage philosophique. Même en vivant avec une philosophe pédagogue.
- Alain Jean, dans Le Bien devient pesant
La première concerne ce que le grand philosophe Spinoza disait du Bien.La lecture qu’en donne Gilles Deleuze dans son petit opuscule (Spinoza, philosophie pratique), que, personnellement, je trouve lumineux, est la suivante : « À la domination des valeurs, principalement du bien et du mal, il (Spinoza) substitue la différence du bon et du mauvais, qui concerne des rapports de compatibilité entre les corps et n’implique aucun jugement de type moral. » Ailleurs, il ajoute : « “ Dans toute sa manière de vivre comme de penser, Spinoza dresse une image de la vie positive, affirmative, contre les simulacres dont les hommes se contentent”. Justement, et c’est le deuxième point, on se trouve ici en plein simulacre, qui n’est qu’habillage et faux semblant. Je suis frappé, et ce n’est certainement pas une coïncidence, que ce déferlement nauséeux du Bien s’origine, pour une part au moins, dans le discours que tint George W. Bush au lendemain des attentats du 11 Septembre : « Nous sommes si bons », dit-il sans sourciller.
- XXIe, dans Deleuze avait-il anticipé la surveillance de masse ?
Une citation de Deleuze - dans Spinoza, philosophie pratique - qui vient télescoper une traduction réalisée par des courageux bénévoles d'un article sur la surveillance de masse et l'auto-censure publié dans le Washington Post le 28 mars 2016 : comment la surveillance de masse réduit au silence les opinions minoritaires.
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