Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Miss Charity, dans Chez soi, Mona Chollet
Architecture, condition féminine, résistance politique, critique de la société marchande, revenu garanti, autant de thèmes abordés par l'auteur, comme dans ses précédents essais. Comme d'habitude, c'est bourré de références littéraires, philosophiques (avec quantités de citations que j'avais envie de recopier !), de liens vers des blogs ou des vidéos sur youtube, de commentaires sur les réseaux sociaux ; ça part dans tous les sens mais cela ne manque pas de sens.
- Marianne Maina, dans Le plus sûr des abris
Cela va peut-être vous paraître un peu exagéré de dire que ce livre a été une révélation. Une révélation est supposée nous promettre ce dont nous ne sommes pas encore familiers et quelque part c’était un peu le cas. Jamais encore je n’avais vu ou entendu affirmer aussi sûrement et tranquillement que mes propres aspirations étaient absolument légitimes. Ne pas consacrer tout son temps à son travail, à sa carrière ? Alors même qu’on ne se voit pas tellement avoir des enfants ou habiter en couple ? Il y aurait donc d’autres manières de se voir comme une écrivaine, voir comme une journaliste ? D’autres façons d’aimer, de voyager ? Tout cela vous l’affirmez, vous l’écrivez avec sérénité.
- Caroline Châtelet, dans Chez soi – Une odyssée de l’espace domestique
« La maison » : le sujet peut de prime abord sembler étonnant pour une journaliste telle que Mona Chollet, plutôt connue pour son analyse des mécanismes de domination et d’aliénation – via notamment les représentations de la femme et de la féminité (Beauté fatale, les nouveaux visages d’une aliénation féminine, 2012) –, ou son démontage des imaginaires politiques – tel celui construit par Nicolas Sarkozy (Rêves de droite, défaire l’imaginaire sarkozyste, 2008). Sauf que partant du "chez soi", Mona Chollet aborde dans une réflexion pérégrine extrêmement articulée différentes thématiques : le logement, les réseaux sociaux, le temps libre, les tâches ménagères, le modèle de la famille nucléaire, etc.
- Marion Rousset, dans Restez chez vous (ça fait du bien) !
Aussi facétieuses que sérieuses, ces un peu plus de trois cents pages font la part belle aux casaniers. Et si aimer rester chez soi avait des vertus bénéfiques ? « J'étais et je suis encore une touriste, assume l'auteur, aucun doute là-dessus. A chaque départ, une crainte superstitieuse me fait redouter qu'il n'y ait pas de retour. J'adore les retours. Ce que je recherche dans le voyage, c'est la façon dont il enrichira l'après, plus que le voyage en lui-même. L'essentiel, pour moi, se joue dans le quotidien, dans l'ordinaire, et non dans sa suspension. »
- Yann Courtiau, dans La carte postale du jour...
Quel rapport entretenons-nous avec le "chez soi" quand, effectivement, on passe environ 12 heures à l'extérieur de ce dernier et que la vie prend une tournure métro-boulot-dodo. Mona Chollet se penche aussi sur Internet, qui loin de nous désolidariser du monde, nous ouvre en effet les portes de celui-ci, dans le confort de notre chez nous. Bémol toutefois : Internet est aussi un objet de distraction, et entraine souvent la procrastination. Qui n'a pas arrêté la rédaction d'un texte pour aller "surfer" un peu, ou, en quête d'informations sur, par exemple, Marie Stuart, ne s'est pas retrouvé, de liens en liens, de rebondissements et rebondissements, à regarder une vidéo musicale sur YouTube ? qui n'a finalement aucun rapport avec Marie Stuart ! L'architecture, la sociologie, la philosophie, etc. Mona Chollet prend toutes les routes possibles pour tenter une ébauche d'explication du "chez soi" aujourd'hui ; sa valeur, son coût aussi. Un essai intelligent, comme je les aime.
- Léa Bucci, dans « Chez soi », une réflexion passionnante signée Mona Chollet sur la maison, les femmes et le travail domestique
La grande force de Mona Chollet est de fournir une réflexion poussée à partir d’exemples accessibles, qui la rendent à la fois concrète et ludique. Pour appuyer son propos, elle balaye tous les domaines de la culture, de la philosophie à l’Histoire, en passant par l’architecture, la pop culture — que ce soit via les livres (Harry Potter, les albums illustrés pour enfants) les séries (Desperate Housewives), les films, les blogs lifestyle et les réseaux sociaux — mais aussi le journalisme, la sociologie et l’économie. Autant te dire que Chez soi est très fourni, et absolument passionnant.
- Librairie C'est la faute à Voltaire, dans CHEZ SOI : UNE ODYSSEE DE L’ESPACE DOMESTIQUE de Mona Chollet
Si ce que vous aimez le plus faire chez vous, c’est perdre la notion du temps alors ce texte de Mona Cholet est pour vous. L’essayiste publie un voyage sociologique, politique et intime dans nos intérieurs. Pour faire le tour de ce vaste sujet, Mona Chollet convoque la philosophie et l’architecture, le féminisme et la politique, Instagram et le travail du dimanche. Et cite, pêle-mêle, Gaston Bachelard et Georges Perec, Raoul Vaneigem et Virginia Woolf, Nicolas Bouvier et Betty Friedan.
- Litteratura Blog, dans Restez chez vous ! « Chez soi, une odyssée de l'espace domestique »
Je ne connaissais pas les écrits de Mona Chollet (@monachollet) et c’est avec plaisir que j’ai découvert Chez soi, une odyssée de l’espace domestique aux Editions la Découverte. Dans son préambule l’auteur indique que « ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l’on croyait fuir revient par la fenêtre ».
- Johanna Luyssen, dans Mona Chollet, pour une révolution domestique
Dotée d’un solide bagage théorique et d’un évident sens de la punchline («Femen partout, féminisme nulle part», écrit-elle dans un article retentissant, en mars 2013), l’essayiste publie aujourd’hui un voyage sociologique, politique et intime dans nos intérieurs. Un lieu confiné au secret de notre intimité, mais qui dit beaucoup du monde qui nous entoure.
- Perrick, dans Huit bouquins lus, la quatorzième vague
Un battement de page m’a donné envie d’aller voir du côté de Christopher Alexander et de son classique A Pattern Language: Towns, Buildings, Constructionsi cher à tous les développeurs qui ont étudié nos fameux Design Patterns. Un autre nous mène à une comparaison entre les elfes d’Harry Potter et les travailleurs uberisés. Et toujours des références au féminin, comme ses pages autour du livre The Feminine Mystique : y entrevoir la chape de plomb, mortifère, glaçante et terrible, qu’on subit les Américaines avant 1963, effraie. Littéralement. Et visiblement elles ne veulent pas la voir revenir.
- La petite bibliothécaire, dans Chez soi : voyage au coeur de notre intérieur.
Ce brillant essai nous invite à réfléchir sur ce qui fait partie intégrante de notre vie quotidienne, de nos préoccupations : notre lieu de vie, notre chez-nous. Comment habitons-nous notre espace privé? Où, pourquoi, et dans quelles conditions? Les casaniers sont-ils forcément des paresseux et les voyageurs des héros? Comment se développent les interactions au sein d'une même habitation? Toutes ces questions passionnantes sont abordées dans ce très riche document. On passe de l'architecture au partage des tâches domestiques, du mal-logement aux habitats alternatifs... Mona Chollet nous offre un regard large et sans préjugé, et son écriture très personnelle se prête parfaitement à l'exercice.
- François Bernheim, dans Voyage au bout de sa maison
Plutôt que de condamner lapidairement ou encenser béatement la modernité du net, Mona Chollet a préféré plonger dedans. Tous les accros du virtuel peuvent se sentir en terrain d’affinité avec elle et ainsi l’entendre quand elle évoque les dangers de cette addiction. Habiter chez soi, c’est être bien avec soi et privilégier l’harmonie plutôt qu’une esthétique sans âme partagée par beaucoup d’architectes de renom. Joseph Wresinky, le fondateur d’ATD Quart Monde l’avait bien compris, lui qui exigeait que les maisons des pauvres soient belles. On n’habite pas une maison comme on claque dans ses doigts, il faut permettre au temps de donner sa patine aux choses. Réparer plutôt que jeter c’est se donner la chance d’être accompagné, d’utiliser les objets, les choses sans être prématurément usé par leur mise au rencart. Le livre de Mona Chollet pourrait bien être une maison à roulettes, équipée d’un puissant moteur…
- Didier Epsztajn, dans Le strapontin dont je parlais, je l’ai déplié moi-même, sans attendre qu’on m’y autorise
La patate chaude du ménage, ces tâches qui sont plus que des tâches, ce « travail long, répétitif, fatigant, salissant », faire et faire faire, « l’invisibilité à peu près totale exigée des domestiques », domesticité « cette exploitation féroce reste le sort banal de millions de femmes », les mal-nommés services à la personne, la création délibéré « des emplois de mauvaise qualité et d’une « utilité sociale médiocre » », ce travail qui ne se voit que quand il n’est pas fait, l’invention de dispositions innées, l’apprentissage d’un rapport spécifique au domestique, le souci des tâches, la gestion des relations avec les personnes employées « en oubliant que ce qui est sous-traité n’est pas son ménage à elle, mais bien celui du couple », le sexy et le viril, l’amour, la naturalisation de la famille mononucléaire…
- Sophie Gourion, dans J'ai lu «Chez soi, une odyssée de l'espace domestique» de Mona Chollet
J’avoue avoir trouvé cette réflexion particulièrement rafraichissante car j’ai lu trop souvent des remarques méprisantes adressées aux femmes au foyer par des féministes. Ces dernières souhaitaient libérer les femmes à leur place, à l’image de Gisèle Halimi qui affirmait « Être une femme au foyer reste un choix, et il est respectable, mais c'est un choix qui n'est pas compatible avec la démarche de libération des femmes».
- Arianne Grumbach, dans Juin 2015 : je me passionne pour Mona Chollet et son Chez soi
Une de mes plus belles lectures de 2015 est sans aucun doute le livre Chez Soi - Une odyssée de l'espace domestique, de Mona Chollet. je suivais cette journaliste du Monde Diplomatique sur twitter, depuis un certain temps, et j'avais notamment entendu parler d'elle pour son ouvrage Beauté Fatale, que je n'avais pas encore lu. C'est un échange sur twitter justement, lors de la sortie du livre, qui m'a intéressée. On parlait du plaisir de rester chez soi avec un bon thé et un livre : je me suis ô combien reconnue dans ce bonheur-là... Du coup, je me suis précipitée pour acheter le livre et je dois dire que je l'ai dévoré...ce qui est quand même assez rare pour un essai. Mais c'est un essai plein de passion, de réflexions personnelles qui viennent s'entremêler avec des recherches, des idées, des témoignages, venus de l'histoire, la littérature, la poésie, la sociologie, l'économie, la politique, l'architecture... Tout cela produit un texte dense, passionnant, riche en passerelles vers des réflexions personnelles.
- Clément Bénech, dans Déni de médium en architecture
Je ne connais rien à l’architecture, mais une certaine problématique qu’elle soulève entre en résonance avec d’autres préoccupations miennes, je pense ici à ce que le critique d’art américain Clement Greenberg appelle le déni de médium, et que d’autres avant lui, comme Irving Babbitt, ont nommé la confusion des arts. C’est un article de Karim Basbous qui m’a mis la puce à l’oreille. Signalé par Mona Chollet dans son excellent essai Chez soi. Une odyssée de l’espace domestique, ce texte intitulé “Bâtir ou briller” pose une excellente question : les architectes ont-ils oublié le but ultime de leur activité, qui est de rendre leurs créations habitables par l’homme ? Il semble en effet que celui-ci (imprévisible, mouvant, réel) soit devenu un détail de l’entreprise architecturale, tendance que l’auteur de l’article fait remonter à la fin des années 1980. La Bibliothèque Nationale de France en est un excellent exemple : cet édifice tendrement raillé par W. G. Sebald à la fin d’Austerlitz (dont le héros est justement un historien de l’art préoccupé par la démesure inhumaine de tels bâtiments) est l’illustration architecturale d’un concept, un discours fait verre, ferraille et acier.
Vous pouvez acheter ce livre dans les boutiques suivantes :