Voici ce que d'autres avait à lire à propos de cet ouvrage :
- Benji, dans [ Livre ] Tout peut changer – le nouveau livre de Naomi Klein
Incendies géants, inondations meurtrières, tempêtes de plus en plus fortes, sécheresses, hausse du niveau des eaux…les conséquences du réchauffement climatique sont sans appel, désormais bien connues et vérifiées. En parallèle, le système économique, basé sur la recherche du profit et la croissance infinie, ne cesse de broyer des vies, de faire reculer la démocratie et de générer des inégalités monstres. Et si les deux étaient étroitement liés ? C’est le constat que fait Naomi Klein dans son nouveau livre dans lequel elle démontre que si l’on veut enrayer le dérèglement climatique, il faut sortir au plus vite du néolibéralisme dominant. « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit-elle.
- Cloé Chastel, dans Pourquoi il faut lire "Tout Peut Changer" de Naomi Klein
Aujourd’hui, on croit que l’on pourrait résoudre les effets du changement climatique plutôt que les causes. C’est-à-dire, lutter contre la finitude des énergies fossiles en creusant de plus en plus profond dans la Terre, en trouvant de nouvelles sources d’énergie comme le gaz de schiste, etc. Et lutter contre le réchauffement en mettant au point des techniques de géo-ingénierie dignes de la science-fiction, comme réduire la chaleur du soleil, construire un parapluie géant ou nous faire coloniser Mars par exemple. Ces techniques ont souvent pour effet de demander beaucoup de ressources, donc d’augmenter la pollution ; de ne pouvoir être testées avant d’être utilisées, donc d’être potentiellement dangereuses pour l’humanité entière ; de poser des problèmes de gestion mondiale (qui contrôle le parapluie ? qui a le droit de s’installer sur Mars ?) ; de leur pérennité à long-terme (combien de temps pouvons-nous mettre la Terre sous perfusion d’air froid ?) Continuer dans cette logique, c’est perpétrer ce qui est à l’origine du changement climatique : l’idée selon laquelle l’humain peut contrôler et modifier la Nature à son gré, qui ne connaît la notion de limite que pour l’outrepasser. On connaît les conséquences que cette idéologie a eu sur nos sociétés. En tentant de produire des systèmes qui survivent au changement climatique, on aggrave en fait le problème qui l’a causé.
- Thierry Guinhut, dans Tout peut changer, sauf Naomi Klein
Ce sont pourtant des entreprises tout ce qu’il y a de plus capitalistes et de plus innovantes (que la « main invisible du marché » soit louée !) qui inventent des composants photovoltaïques de plus en plus performants, des exploitations du gaz de schiste de plus en plus inoffensives, des moyens de recycler le pétrole, le plastique, y compris celui flottant sur les océans. Bientôt, n’en doutons pas, nos transports n’aurons plus besoin des énergies fossiles, mais d’hydrogène, d’eau, de thorium. Qui sait ce que demain inventera pour nos villes et nos forêts soient bien plus vivables… Est-ce à dire qu’il ne faut pas lire Naomi Klein ? Certes non. Mais avec l’œil du sceptique scientifique et politique. On lui saura gré d’accumuler des exemples de ravages de l’activité humaine sur la nature et sur la santé humaine. De dénoncer « le commerce de la pollution ». D’offrir les apparences d’une livre savant bourré de notes. Et de cirer la langue de bois, entre « décombres du néolibéralisme » et « forces progressistes ». Nous avions déjà signalé combien le discours écologiste n’avait fait que verdir les vieux habits rouge du marxisme léninisme, il est à craindre que le nouveau livre de messe de Naomi Klein en soit une plus indigeste preuve qu’espéré…
- Kim Hill, dans A propos du dernier livre de Naomi Klein, « Tout peut changer »
Je suis épatée depuis longtemps par le mouvement pour le climat. Alors que 200 espèces s’éteignent chaque jour, que les océans et les rivières sont vidées des poissons et de toute vie, que l’eau potable non polluée est un vestige du passé, qu’une nourriture nutritive est quasiment inaccessible, le climat est-il vraiment ce sur quoi nous devrions nous concentrer? Cela semble être une distraction, une sorte de « regarde, c’est quoi ça dans le ciel? » émanant de ceux qui cherchent à tirer profit du prélèvement de tout ce qui supporte la vie sur la seule planète que nous ayons. En orientant nos pensées, nos discussions et nos actions vers les gaz présents dans l’atmosphère et les théories chaudement débattues, plutôt que sur les besoins immédiats nécessaires à la survie élémentaire de tous les êtres vivants, ceux qui sont au pouvoir tentent de nous détourner de la formation d’un mouvement de résistance qui pourrait garantir la continuation de la vie sur Terre. Ce livre est un enchevêtrement de contradictions. C’est pour essayer de démêler les contradictions et de comprendre la pensée derrière ces arguments que j’ai voulu le lire, mais au final la confusion est restée, sorte de mélange d’idées discordantes, d’objectifs vagues et de propositions pour continuer avec les mêmes tactiques incohérentes qui n’ont jamais fonctionnées par le passé.
- HPK, dans Tout Peut Changer; Naomi Klein
Son apparence, un peu fragile, trompe. Klein est une militante passionnée et hargneuse, une enquêtrice méticuleuse, une chroniqueuse qui prend son sujet à la gorge et ne le lâche jamais. Cette fois, elle se jette sur le changement climatique et son associé, le capitalisme débridé. Ainsi son livre documente les effets dévastateurs de la surexploitation des ressources d’énergies fossiles sur des vastes régions d’Amérique du Nord et sur leurs habitants. Klein nous parle des promesses hypocrites des grandes compagnies pétrolières, du combat inégal entre les populations et les intérêts financiers gigantesques. Sa prose puissante nous secoue, nous fait réfléchir. Elle met la pression, il est temps d’agir sinon... Oui, tout peut changer! En meilleur ou en pire???
- Samuel, dans Tout peut changer
Un titre accrocheur, peut être trop, le titre anglais That change everything est bien moins téméraire. Le That, ça, suggère que nous sommes à nouveau face à une alternative et que celle ci s'impose à nous de manière très factuelle : la communauté scientifique, que ce soit par exemple la NASA ou la Royal Society, est d'accord pour déclarer que si nous ne stoppons pas l'émission de nos gaz à effet de serre très rapidement, nous nous dirigeons vers une catastrophe écologique totale. Disparitions massives de terres arables, surtout dans des régions subissant actuellement des disettes et des famines, hausse des eaux alors que la moitié des humains vivent sur les côtes, extinctions multiples de la faune et la flore, c'est un tableau peu glorieux qui s'annonce. Si les faits sont connus, la profusion de sources toutes plus officielles les unes que les autres de Naomi Klein rend la question implacable. Nous sommes face à une alternative, notre société et les idéologies sur lesquelles elle est bâti sont dans l'impasse et entretiennent un statu quo dangeureux et vicieux. De l'autre côté, une lutte pour une justice climatique ira de pair avec une nouvelle économie, une nouvelle politique énergétique, une nouvelle démocratie , une nouvelle relation à la planète et de nouveaux rapports entre les humains, pour la terre, l'eau, la souveraineté alimentaire, les droits des autochtones, etc, tant toutes ses problématiques s'imbriquent les unes entre les autres dans un problème globale. Ce qui redonne sens au titre français, tout peut changer. On commence quand ?
- Denis Cristol, dans Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique. Naomi Klein. Actes Sud. 2015
Ce que montre Naomi Klein, c'est la répercussion politique qu'implique une réelle prise en compte des transformations du climat, la nécessité pour les états de quitter le dogme libéral pour intervenir en urgence avant que les transformations soient complétement hors de contrôle. On comprend dès lors que les états bercés dans le dogme du libéralisme voient d'un mauvais œil que le climat puisse servir pour faire passer des idées auxquelles ils sont particulièrement hostiles. Le partage : des ressources, des responsabilités et la solidarité internationale.
- Perrick, dans Huit bouquins lus, la quatorzième vague
Ce gros volume est alarmant : tout d’abord sur les méfaits de l’industrie extractiviste, mais aussi sur le combat idéologique mené des mécènes tantôt malveillants, tantôt opportunistes mais toujours fortunés. Eux ont choisir leur camp : ils veulent un capitalisme triomphant. Des habitants de la planète ne pourront le supporter et les années qui viennent seront décisives : ce sera eux ou nous, avec en première ligne les peuples autochtones et autres zadistes. Une démonstration implacables et très fouillée avec ce qu’il faut de touche personnelle pour sentir poindre la véritable humanité.
- Arnaud du Crest, dans Tout peut changer, Naomi Klein
Les premiers chapitres ce livre sont intéressants, ensuite moins, c’est le classique empilement de données, de faits, de synthèses des ouvrages anglo-saxons sur des sujets souvent déjà traités. Néanmoins, ne boudons pas le début ni les formules percutantes, l’auteur est journaliste.
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